L'idée de suspens peut être comprise comme un temps qui passe, un moment suspendu dans le cours des choses. Le suspens peut aussi être entendu d’un point de vue physique, comme un objet suspendu dans l'espace, résistant à la gravité. Par analogie au 'suspense' dans le cinéma et la littérature, le suspens peut également suggérer une latence dans la narration. Tel que nous le concevons dans le cadre de l'exposition et de la conversation, il ne se réduit à aucun de ces trois acceptions, mais évoque plus largement une forme d'indétermination, d'inquiétude, voire d'inconstance qui touche aussi bien le sujet, l’objet, que la temporalité des œuvres exposées.
Bien plus qu'une ambiance, un sentiment ou une atmosphère, le suspens apparaît dans les œuvres exposées comme une opération négative : un gel, puis une désynchronisation et une crise de la signification des mots et des choses. Il apparaît comme un labyrinthe de la pensée, un procédé de retardement de l'accomplissement ou de l'individualisation des idées, une opération qui permettra de repousser dans le temps la compréhension première et synthétique des choses, pour en conserver le caractère équivoque, ambiguë et non concilié.
Lieu
Hangar des anciennes glacières de la Banlieue
Bordeaux Caudéran
Dates
Exposition du 14 Juin au 27 Septembre 2013
Vernissage vendredi 14 Juin à 19h
Artistes
William Parlon, Georgi Stanishev, Myriam Tirler, Marc Leschelier, Haïdée Henry
Commissaires
Groupe des Cinq
Réalisation
Exposition collective présentée par Can Onaner & Gilles Delatex,
Conversation filmée
Partenaires
CUB, Docks Design, Panajou, CP Concept, Ville de Bordeaux